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Test Pop'n Music Portable


2010 | PSP => Japon

Très populaire au Japon auprès des plus jeunes joueurs avides de s’entraîner avant de s’exploser les yeux et les tympans devant les Beatmania et autres trips musicaux frénétiques, la série des Pop’n Music débarque aujourd’hui pour la première fois sur PlayStation Portable. C’est ainsi l’occasion pour les amateurs d’import d’accéder à un titre un brin différent d’un énième titre du genre. Explications…

Bleu, rouge, vert, combo !

Dans le pays des jeux de rythme diaboliques aux nombreuses vidéos Youtube, nous montrant de véritables génies du pad qui enchaînent les Perfect sur un rythme de musique classique à la vitesse maximum, Pop’n Music fait office de véritable entraînement pour enfant. En Europe, le jeu est apprécié par les fanas d’import car il constitue, contrairement à son spin-off plus adulte Beatmania, une bonne approche facile et simple du concept d’origine. L’idée est toute bête : il faut taper en rythme sur des gros interrupteurs de couleurs différentes sur une énorme borne d’arcade pour valider les notes qui tombent de bas en haut de l’écran sur une chanson J-Pop. Pénibles pour les uns, charmantes pour les autres, ces chansons s’accompagnent aussi de titres cultes ou d’opening d’animé. Sur ce Pop’n Music Portable on nous supprime l’énorme périphérique pour nous proposer de jouer avec les boutons de la console : ce que l’on perd en réalisme, on le gagne en portabilité. Néanmoins, tout n’est pas parfait et l’ergonomie des boutons n’est en rien similaire à celle des grosses touches colorées de la borne d’origine. Il faut un léger temps d’adaptation et une bonne configuration des touches pour pouvoir se lancer dans cette aventure musicale, surtout que le jeu propose trois modes de difficulté : 5, 7 ou 9 boutons.



Si les cinq boutons sont facilement contrôlables à tout niveau, il n’en est rien des 7 ou des 9 qui constituent à eux seuls une bonne part de challenge pour tous les amateurs du genre. On tente alors de faire une suite logique de touches en flirtant avec les gâchettes et les flèches, mais un long temps d’adaptation est réellement nécessaire. Le gameplay partagera autant les nouveaux venus que les habitués de la série ayant tout de même goûter à cette idée avec le gameplay manette des jeux sortis sur PlayStation 2. Chaque épisode de Pop’n Music a une idée, quelque chose qui le sort de l’ordinaire et qui permet de faire croire aux possesseurs des derniers titres que cet opus est mieux que les autres. Pop’n Music Portable met en place un système que l’on peut considérer comme l’un des plus amusants de tous les Pop’n Music confondus : le mode Aventure. Sur un plan en hexagone, le joueur fait avancer son avatar en affrontant des musiciens (et leur chanson respective) pour gagner des points, débloquer des niveaux et ainsi aller toujours plus loin dans les recoins de la grande carte proposée. Il est possible d’augmenter le défi et les points à acquérir lors d’une réussite en s’imposant des handicaps : une vitesse accélérée, des notes qui changent de forme, etc.

On passe alors d’une simple J-Pop un peu abrutissante à l’opening de l’anime One Piece (les fans de Luffy apprécieront) pour enchaîner sur un peu de techno, de la musique classique ou le thème de la série de jeux vidéo japonais Goemon. Bref il y a du lourd, surtout pour ceux qui aiment les tendances nippones du moment. Par contre si vous ne pouvez pas supporter un brin d’accent japonais, fuyez… Le fait est que Pop’n Music a toujours été un Beatmania pour enfant et cela se voit toujours autant. Les avatars sont ridicules, les couleurs sont criardes, les musiques des menus tambourinent nos esprits et la naïveté de l’ensemble est hallucinante. On est en plein titre ciblé pour les plus jeunes malgré un gameplay qui demande beaucoup de doigté et de rigueur. C’est un entraînement parfait pour ceux qui voudraient se mettre aux jeux de rythme un peu plus coriaces. Mais c’est aussi avant tout l’occasion de découvrir une grande part de culture nippone grâce à cette version portable de bonne facture. Néanmoins, rien ne vaut un bon accessoire pour que la fête soit parfaite. C’est peut-être le seul gros défaut de cette version à ajouter à un manque flagrant (mais habituel) de nouveautés face aux autres épisodes.