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Test Lemmings


2006 | PSP

Pas vraiment attendus au tournant, les Lemmings débarquent sur PSP en ce début d’année 2006 après des années d’hibernation dues à un épisode 3D loin d’être convainquant. Mais point de trois dimensions dans ce portage portable (une première pour la série !) puisque la Team 17 s’est contentée de remettre au goût du jour la recette qui avait fait tant d’accrocs il y a une quinzaine d’années. Le lifting réussira-t-il à convaincre les amateurs de réflexion ?

Toujours aussi bêtes

Malgré les nombreuses saisons qui nous séparent du premier Lemmings, le gameplay n’a pas évolué d’un iota. Il s’agit donc une nouvelle fois de sauver d’une mort certaine un groupe plus ou moins important de Lemmings en les faisant progresser dans des plateaux piégés jusqu’à la moelle jusqu’à une zone de sécurité. Le Lemming kesako ? Un mélange de Pikmin et de Worms définirait assez bien ces petites bestioles aux cheveux verts et au pull bleu. Hélas pour eux et pour la santé mentale du joueur le cerveau n’a pas été la principale préoccupation de leurs géniteurs. Les Lemmings sont donc complètement déconnectés de leur réalité et n’ont aucune notion du danger environnant. C’est au joueur qu’il advient alors de les protéger. On peut ainsi donner divers ordres aux petites têtes vertes. Les fonctions qu'on peut leur assigner sont les mêmes qu’il y a seize ans. On retrouve le grimpeur, le parachutiste, l'exploseur, le bloqueur, le constructeur, ainsi que le foreur, le pelleteur et le mineur, qui ont des trajectoires différentes lorsqu'ils creusent. L’utilisation de ces fonctions est limitée, tout comme le temps pour finir un niveau et un nombre minimum de Lemmings à sauver est astreint. On imagine alors l’ampleur de la tache que représente les 156 niveaux…

Screen Lemmings

Fort heureusement, il est possible de mettre le soft en pause à tout moment. Dispensable dans les premières minutes de jeu cette option se révèle vite obligatoire lorsque les arrivées de Lemmings se font à plusieurs endroits où que l’on augmente le niveau de difficulté (ardu et ravage étant d’une difficulté peu commune). Et, même si la croix de la console portable de Sony ne remplace pas la souris d’un bon vieux PC, la prise en main est très correcte et permet de tout contrôler sans réel accroc.

Porté avec talent

Les petits gars de la Team 17 ont pris leur temps pour développer cette version PSP de Lemmings et cela se ressent à chaque instant. Le bon technique est impressionnant, avec des graphismes beaucoup plus fins, colorés et détaillés qu’à l’époque. La majeure partie des décors est méconnaissable tant on est passé de vulgaires pixels là pour faire jolis à des décors véritablement travaillés. Le nombre de niveaux a également été revu à la hausse et a vu l’arrivée de trente inédits. Si cela ne suffit pas, les développeurs ont également inclus un éditeur de niveaux extrêmement complet permettant de donner vie aux plus folles (et cruelles) de ses idées. Qui plus est, une compatibilité wifi permet de s’échanger ses créations entre PSP ou par Internet.

La durée de vie de cet UMD est donc conséquente (voire illimitée pour les fans de la première heure) et le concept est resté diaboliquement prenant. A moins d’être complètement hermétique à ce genre de titre, Lemmings constitue un achat solide qui sera vite rentabilisé par les très longues heures de jeu qu’il propose. En marge, on retrouve une bande sonore elle aussi remaniée pour l’occasion avec des musiques complètement réorchestrées et assez troublantes pour quiconque fut habitué aux anciennes. Enfin, les bruitages sont sympathiques avec des cris de Lemmings qui font indéniablement penser à ceux des Pikmins et des morts toujours aussi drôles.