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Test Patapon 2


2009 | PSP

Un peu plus d’un an après Patapon, un véritable ovni vidéoludique qui avait séduit les joueurs nomades, Sony Computer Entertainment nous offre un deuxième volet. Mais l’effet de surprise n’est plus là et tout le monde se demande si ce Patapon 2 offre suffisamment de nouveautés pour contenter les fans du premier ou s’il s’agit ni plus ni moins que d’une sorte d’add-on vendu une trentaine d’euros pour mieux faire passer la pilule… C’est ce que nous allons voir. Roulements de tambours… Pata Pata Pata Pon !

Le même mais en mieux

Avant tout, précisons pour ceux qui ne le sauraient toujours pas que les Patapons sont des petits êtres ressemblant chacun à un œil sur pattes au design tribal et vivant en tribu. Mieux vaut le voir pour le croire. En tout cas, ce deuxième opus commence en nous contant le naufrage d’un bateau rempli de Patapons après une rude bataille contre un poulpe géant. Le joueur retrouve alors un Hatapon qui lui remet un des quatre tambours essentiels afin que celui-ci guide ses brebis jusqu’au bout du monde. Les vingt premières minutes servent donc de didacticiel et permettent de récupérer les quatre tambours en donnant l’opportunité aux néophytes de faire connaissance avec l’univers tout en s’imprégnant du rythme avec lequel il faut appuyer sur les boutons pour donner des ordres. Pour les habitués, rien de bien nouveau jusqu’à ce qu’un nouvel élément apparaisse : le héros.

Boss Pata pata pon

Petite nouveauté en apparence qui a une grande importance, le héros est une sorte de super Patapon immortel (mais pas invincible) qui n’hésite pas à braver le danger en se mettant à la tête de sa troupe. Outre ses caractéristiques plus élevées que celles des Patapons de base (Tatepon, Megapon…), il dispose surtout d’une attaque dévastatrice à déclencher après être entré en mode Fièvre et à exécuter dans un tempo parfait. Mais ce nouveau personnage ne simplifie pas pour autant la progression puisque le niveau de difficulté a été rehaussé. Les débutants feront donc mieux d’opter pour le mode facile pour avoir une chance de voir le bout de la très longue aventure qui les attend (entre une quinzaine et une vingtaine d’heures) alors que ceux qui ont fait le premier volet débuteront en mode normal, voire difficile pour les acharnés. Petit bonus pour ces derniers, il est leur est possible d’importer les ressources (argent et objets) collectées dans le premier volet. Dans tous les cas, l’aventure, au scénario et déroulement sensiblement identiques au premier opus, est plus longue et plus difficile.



Quelques fausses notes mais une mélodie enchanteresse

Toujours au menu des nouveautés, on note que les développeurs nous ont concocté de nouveaux tableaux, encore plus variés que par le passé, de nouvelles musiques toujours aussi enchanteresses, de nouveaux types d’unités, de boss, d’ennemis, d’items, d’un système d’évolution par tableaux en arborescence plus efficace et un mode multijoueur, ou du moins quelque chose qui s’en approche. Outre le mode spécial permettant de mener à bien des quêtes avec son héros et l’IA, il est possible de jouer à deux grâce au game sharing et à quatre en local. L’idée de la coopération avec des amis pour récolter toujours plus de ressources est sympathique mais beaucoup auraient justement préféré pouvoir confronter son armée et son sens du rythme à celui de ses amis, voire à celui des joueurs du monde entier. Le multijoueur montre donc vite ses limites mais il y a une piste à explorer pour un éventuel troisième opus.

Même si globalement le concept reste inchangé, selon l’enchaînement des notes et le rythme on peut faire avancer ses troupes, leur ordonner d’attaquer, de se défendre, d’utiliser des sorts, etc., les nouveautés apportées ne sont pas négligeables et offrent une expérience de jeu plus complète. Cela se ressent aussi dans l’évolution des personnages avec divers critères que l’on peu améliorer sur une dizaine de niveaux. Comme dans le premier volet, certains mini-jeux sont disponibles pour varier les plaisirs. Le gameplay est plus profond mais, face à la difficulté plus élevée, il impose de faire du level up constant et donc de revisiter certains des soixante stages afin d’améliorer le niveau de ses unités. Un peu rebutant pour certains mais indispensable pour terminer l’aventure. Enfin, la réalisation graphique est toujours aussi bonne et le titre reste en tout point ou presque un véritable enchantement. Difficile en plus de blâmer les développeurs puisque les nouveautés sont bien réelles et que le tarif n’est que de trente euros, soit dix euros moins cher que lors de la sortie du premier volet. Une façon comme une autre de compenser le manque de surprises.