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Test Metal Gear Solid : Portable Ops


2007 | PSP

Six ans se sont déjà écoulés depuis les derniers événements, une page s’est tournée et une histoire est sur le point de débuter. La FOX n’a plus le même leader et pourtant, la menace est toujours bien présente. Après un petit séjour à l’ombre terminé par une évasion des plus réussies, je me retrouve là, seul ou presque face à ce nouveau danger venu de mon ancienne unité. La mission sera rude, en suis-je encore capable à mon âge ? Je suis un soldat et mon devoir est de servir ma patrie, allons rejoindre Campbell, il est venu le temps de se rebeller.

Freeze !

La bande dessinée Metal Gear Solid d’IDW Publishing s’allie à la patte graphique d’Ashley Wood pour donner une BD interactive intitulée Metal Gear Solid Digital Graphic Novel. Celle-ci reprend les événements du jeu Metal Gear Solid sorti en 1999 sur Playstation première du nom. Elle reprend donc la trame scénaristique du titre d’Hideo Kojima sans y apporter de modifications. Néanmoins, quelques passages rajoutent des explications pour mieux comprendre l’incident survenu en février 2005 sur l’île Shadow Moses. Pour rappel, un groupe rebelle de la Foxhound Special Forces prend le point d’assaut pour en faire un véritable moyen de pression sur le gouvernement. Menaçant le monde d’une guerre nucléaire, les rebelles demandent une rançon d’un milliard de dollars et la restitution des restes de Big Boss. Ne pouvant accepter la requête, le gouvernement envoie un homme expérimenté sur le terrain pour déjouer, à lui seul, les plans diaboliques des terroristes. Le scénario est donc bien fidèlement retranscrit et nul ne pourra en perdre une miette grâce aux 271 images disponibles avec sous titres et notes de l’éditeur. Le tout facilite la compréhension de l’histoire qui est des plus intéressante. Malheureusement, les fans de la série connaissant déjà le premier opus sur le bout de leurs doigts n’apprendront rien de nouveau. L’interaction avec le titre permettra-t-elle tout de même de leur apporter une vision nouvelle du titre ?

Snake, Snake !

Nous sommes sur la péninsule de San Hieronymo et avons pour seul moyen de locomotion une vielle camionnette. La Guerre froide est terminée et la Détente bien entamée, je pensais enfin pouvoir prendre du repos. Mais c’était avant de connaître Gene, le nouveau commandant de la Fox. L’héritage des philosophes, The Boss, la crise nucléaire, ces flashs qui reviennent, un passé qui me poursuit et resurgit aujourd’hui. Je suis un soldat avant tout, un homme entraîné pour servir sa patrie, pour faire ce qui est juste. Mais tous ne sont pas pareils. Ah, ce bon vieux temps où j’agissais seul, où je n’avais besoin de personne pour faire le sal boulot. Une période révolue qui a été enterrée avec mon véritable nom : Naked Snake. Pour eux je ne suis plus que Big Boss, un leader qui lutte pour faire perdurer la Détente et éviter une nouvelle crise comme celle de Cuba de 1962. Mes troufions, mes camarades, mes amis, eux qui se disent fidèles alors qu’ils ont perverti leur cœur et changé leurs convictions pour me rejoindre. Des soldats de tous grades, des médecins, des ennemis d’hier, ils sont si faibles, ils changent si vite pour faire allégeance à celui qui aura les plus belles promesses. Que dis-je, les meilleurs arguments ! Me voilà fou, à parler à moi-même…

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-Non Snake, tu n’es pas encore devenu sénile, je suis là, je t’écoute.
- Roy… Crois-tu encore qu’on puisse avoir une chance de réussir, une fois de plus ?
- Regarde toi-même. Tu vois ce que tu as réussi, tu as une armée de rebelles prêts à mourir pour toi. Tu as réussi ce que nul autre n’avait pu faire avant toi. Plusieurs équipes pour intervenir plus rapidement, des unités techniques et médicales qui travaillent en permanence pour soigner les blessés et produire un armement nécessaire pour mener à bien cette mission, rajoute à cela une équipe spéciale d’espionnage pour avoir des informations rapidement afin de frapper fort et vite. Tu as capturé tous les soldats intéressants de Gene et après quelques jours de captivité, parfois même en quelques secondes, tu les as ralliés à notre cause. Non pas pour l’argent, ni même pour un quelconque pouvoir, non, ils sont là pour une seule chose : combattre l’ennemi de la liberté pour obtenir la rédemption et sauver leur honneur. Une cause juste pour le cœur pur d’un chef que tous admirent. Tu as su leur donner une place à tous, qu’ils soient plutôt tireurs, techniciens, médecins, stratèges, poseurs de pièges, etc., chacun a son rôle et le fait du mieux qu’il peut. Oui mon frère d’arme, avant tu étais un soldat solitaire extraordinaire, mais aujourd’hui tu as besoin d’eux tout autant qu’ils ont besoin de toi. Ainsi, même si tu n‘as rien perdu de tes capacités physiques, les missions deviennent bien moins risquées.

Chassez le naturel, il revient au galop

- Tu te rappelles quand je courrai dans la forêt sans reprendre mon souffle, quand je parcourrai des kilomètres sans jamais m’arrêter, j’ai l’impression que c’était hier. Il y a déjà six ans et pourtant, même si je suis moins endurant et qu’il faut s’introduire avec la camionnette, je n’ai rien perdu de ma souplesse. Toutes ces années de repos, tous ces jours durant lesquels je me préparais, toutes ces heures de souffrance à l’entraînement ont finalement payé. Malgré un œil en moins et quelques caprices de l’autre, je reste toujours aussi précis arme en main. Lors des phases d’infiltration, mon cœur ne s’emballe plus, mes poumons ne crachent plus, ma conscience s’en est allée et ma technique de combat au corps à corps s’est améliorée. Je m’amuse moi-même de voir à quel point les adversaires sont inexpérimentés. Les quelques troufions engagés pour garder des entrées et autres lieux de passages ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et sont incapables de faire la différence entre l’un des leurs et un étranger. Seuls les plus mûrs arrivent à faire la part des choses et encore. Dès que j’arrive à me glisser derrière eux, que je les prends et que je leur mets le couteau sous la gorge, ils ne font plus rien, la peur les envahit et ils se mettent rapidement à table. Les informations pleuvent, les secrets volent en éclats… Mais où est-il ? Où est passé ce bon vieux temps où un soldat préférait mourir que de divulguer des secrets ?

- Calme toi, n’oublie pas non plus que c’est grâce à leurs faiblesses que tu peux facilement les assommer. Il ne reste plus qu’à traîner le corps pour le cacher et le ménage est vite fait. Propre, rapide et sans trace. Heureusement que tu es rusé, sinon je ne donnerais pas cher de ta peau. Imagine que l’alarme se déclenche un jour, qu’un soldat réussisse à alerter ses coéquipiers, ça serait la catastrophe. Ta vue est excellente quand tu es au calme, mais quand vient la panique… Tu as beau savoir garder ton sang froid, tes yeux peuvent te jouer des tours au risque de perdre en précision. S’il t’arrivait quelque chose, tout espoir serait vain, la liberté que l‘on désire tant ne serait plus qu’un souvenir perdu dans quelques crânes, dans quelques compagnons anéantis. Tu n’as plus rien à prouver Snake, tu es devenu une icône, une véritable légende. Il faut que tu te reposes, laisse faire tes disciples. Ils sont plus ou moins entraînés au combat, c’est vrai, mais ils peuvent se fondre dans la masse. Quand ils ralentissent leur marche, ils se fondent dans le décor, ils deviennent des traîtres parmi les traîtres. Ta meilleure arme, c’est ta capacité à diriger, alors recrute et commande une armée… Non ! L’armée révolutionnaire ! Tu juges les gens au premier coup d’œil sans te tromper, mets enfin ce don à profit.

Pour la paix et la liberté !

- C’est ce que je fais, je choisis la graine de champion. Une fois recrutés, je les amène sur le champ de bataille contre des hordes d’autres soldats. Les dépouilles des guerriers déchus sont offertes à l’ennemi, je ne peux me permettre la moindre erreur et j’ai besoin de savoir qu’un homme ou une femme me sert et est prêt(e) à payer de son sang pour notre cause. On ne me surnomme pas le serpent pour rien, je suis perfide et vif. Deux qualités qui pour le moment m’ont maintenu en vie. Un concept qui ne tient plus qu’à un fil chez moi. Surtout lorsque je m’aventure en dehors de la camionnette pour scanner des points d’accès afin de trouver la perle rare, le mercenaire qui aura au moins la moitié de mon expérience. Les joutes sont dantesques et beaucoup tombent, mais moi je suis là et je marche évitant les balles comme si elles étaient devenues secondaires, comme si j’avais ce don… Enfin, sortons ces bêtises de ma tête, il faut que je revienne à la raison. Désolé de m'être emporté, mais je voulais partager toutes ces émotions avec un ami.

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Roy, merci d’être toujours cette petite voix dans mon oreille qui m’indique le bon choix à faire. Mais les temps sont rudes et les transmissions sont peu discrètes, il est préférable que l’on s’écrive à l’avenir. Rassure toi, nos orthographes laissent à désirer et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Faisons de notre mieux rapidement, tant pis pour les quelques lettres que nous oublierons. Les secondes sont précieuses. Tu es toujours là ? Ouf, c’est bon, désolé j’avais cru que nous avions été coupés, le matériel n’est plus ce qu’il était. C’est pour ça, lorsque tu me fais des comptes-rendus de missions, plus la peine de te tracasser à me faire des montages vidéo qui prendraient trop de temps à être visionnés. Fais moi plutôt des rapports propres avec plusieurs images d’excellente qualité. Quelques dessins suffiront du moment que je puisse me remettre tous les événements en tête. Ma mémoire me fait défaut, mais tout le reste est en éveil.

Je les entends, ils arrivent, ils sont tout proches, trop tard ils sont là. Ouf, c’était juste, quelques secondes plus tard et ils m’apercevaient. Ce casier n’était pas là par hasard, il m’était destiné. Heureusement que je ne suis pas dur de la feuille et que je suis encore alerte. J’ai pu me cacher en attendant que le soldat finisse sa ronde bien chronométrée. Dès lors qu’il avait le dos tourné, j’ai plongé dans la petite ouverture qui s’offrait à moi dans la plainte du mur. J’ai trouvé tout un réseau de canaux qui m’a mené à un autre bâtiment. Le pire a été évité mais il m’a semblé reconnaître une voix. Sûrement mon cerveau qui me joue des tours, les morts ne peuvent pas parler… Après ces six années, après cette éternité, ce timbre, il n’y a pas de doute, c’est le même. Il faut que je m’approche doucement, il faut que je découvre. Mais où suis-je ? Me suis-je perdu ? Concentrons-nous, j’y suis, la carte. Heureusement que les espions me soutiennent, la carte est suffisamment détaillée pour éviter les gardes et atteindre l’objectif marqué ici d’une croix. Symbole d’espoir et d’anéantissement. D’un côté on cherche à l’atteindre et de l’autre on l’évite...